Pourquoi lire ce livre ?
Une enquête pleine de rebondissements, sous les tropiques comme en métropole, portée par des héros attachants, Rouge Caraïbe explore, sans en avoir l’air, les tréfonds de l’âme humaine…
Résumé : 4ème de couverture
Mon avis
Après ‘La jeune fille de la plage et le chercheur d’or’ nous changeons totalement de registre avec cette enquête haletante.
Le style nerveux nous plonge immédiatement dans l’ambiance inquiétante d’un paradis soudainement en proie à des crimes atroces.
Mais que fait donc la police, en l’occurrence la gendarmerie ?!
C’est ce que l’on semble se demander en haut-lieu d’où l’envoi sur place et toutes affaires cessantes du capitaine Piéchowalski dit Piécho pour débrouiller l’affaire.
Pourquoi faire appel à lui qui, bien qu’excellent élément, est plutôt novice dans ce type d’opérations ?
Il faut avouer que pister un tueur semant des cadavres sans tête sur sa route nécessite une certaine expérience, notamment en criminologie…
De plus il a carte blanche et ne doit rendre des comptes, chose rarissime, qu’à sa patronne la Générale, excusez du peu !
Le décor planté, je n’en dis pas plus afin de vous laisser le plaisir de la découverte.
Je vais vous parler de certains thèmes abordés qui m’ont particulièrement intéressée.
Par exemple le drame personnel.
En effet, chaque personnage a vécu une tragédie et l’auteur explore les différentes manières d’y faire face.
Je ne peux m’empêcher de m’interroger : que ferais-je si je perdais ma raison de vivre ?
Évidemment je préférerais me relever comme certains protagonistes du roman mais comment ne pas se laisser submerger par la douleur menant à la haine conduisant aux pires extrémités ?
Serais-je dans le déni total, doutant – à tort ou à raison – de la réalité même ?
En tant que scientifique saurais-je résister si, ambitieuse et assoiffée de reconnaissance, j’avais la possibilité de gagner en notoriété avec à la clé un possible prix Nobel tout en me persuadant que je rends service à l’Humanité en foulant aux pieds la déontologie la plus élémentaire ?
Quelle serait ma réaction si je m’apercevais que j’ai été manipulée sans que je puisse le prouver soi-disant pour le bien de ce qui m’est le plus cher ?
Car c’est bien de manipulation qu’il s’agit ici…
La mise en abyme utilisée la rend d’autant plus glaçante.
Face à cela, il existe fort heureusement des armes dont nous disposons tous, je veux parler d’amour, d’amitié et de loyauté. Ces sentiments ne peuvent s’exprimer que de manière inconditionnelle, authentique, tant le danger est grand. Je dirais même qu’il y va de la survie autant physique que mentale de nos héros…
J’aime aussi l’idée de la rédemption si souvent niée dans nos sociétés que l’on pourrait taxer au mieux de douce utopie et au pire d’une manifestation anarchiste dangereuse !
Personnellement je pencherais pour cette dernière…
Oui vous trouverez tout cela dans ce foisonnant récit, et plus encore…
Bref, un ouvrage à avoir en bonne place dans sa bibliothèque !
Bonne lecture et à bientôt
17/05/24
Chère Pascale,
Superbe article!
Toutes les questions que tu te poses reflètent celles qui ont traversé mon esprit avant la rédaction. J’espère que les lecteurs se poseront les mêmes en découvrant les personnages, leurs forces, leurs faiblesses, leur résilience.
Merci pour tout.
Luc
Coucou Luc,
Heureuse d’avoir rendu l’esprit de ton roman aussi fidèlement que possible.
Piécho a encore de belles choses à faire avec son élève et sa générale bien des conflits à régler 😊. Mais Jielm t’attend pour l’instant !
Bonne écriture et à très bientôt
Pascale