Enfermé depuis tout petit

Marry YOHSON

Pourquoi lire ce livre ?

Parce que c’est une histoire vraie bouleversante d’un amour maternel absolu

Résumé : 4ème de couverture

Mon avis :

Je vous avoue que je ne prise guère les récits racontant des faits réels, j’ai assez côtoyé la misère pendant des années et mon hypersensibilité me donnerait plus des envies de meurtre qu’autre chose face à la bêtise humaine, ce qui n’est guère constructif en la matière !
Pourtant, grâce à Nadine Capircio qui a eu raison d’insister, j’ai lu ce livre.
Pour tout vous dire, je l’ai reçu en fin de matinée et je viens de le terminer : cela vous donne un aperçu de son intérêt.
Ce livre est avant tout une déclaration d’amour d’une mère à son fils, par delà la vie, par delà la mort.
Comment une jeune femme, bien sous tout rapport, peut tomber sous la coupe d’un homme violent ? Se persuader que tout est de sa faute à elle, qu’elle l’aime et qu’il l’aime, avoir deux enfants avec lui dont leur protection contre leur père devient le seul but de sa vie, avant de trouver le courage de partir ? Comment en plus de cela supporter la malformation congénitale des deux garçons avec les contraintes qu’imposent les soins, le travail et cette vie de famille qui n’en est pas une ? Comment maintenir la communication avec son fils aîné dont elle sent bien qu’il souffre et pas seulement de son infirmité ou de la violence de son père, bien que celle-ci soit dévastatrice pour un petit être en construction ?
Les questions se bousculent dans sa tête comme dans la nôtre :
Pourquoi moi ?
Quelle est ma faute ? Qu’ai-je mal fait ?
Pourquoi personne, ou presque, ne voit ce qui est visible comme le nez au milieu de la figure ? À savoir que cet enfant est malade ? Que des démons grandissent avec lui ? Lui qui s’en rend compte : il le dit, il le dessine, il le chante…

Mais qui veut croire une mère ? On le sait bien, les mères s’inquiètent toujours et sont incapables de partialité malgré leur intelligence quand il s’agit de la chair de leur chair !

Voilà pour moi la première des fautes dans notre société : ne pas prendre en compte la parole des mères qui voient, sentent, vivent ce qui ne va pas chez leurs enfants.

Comment s’étonner alors de la descente aux enfers annoncée ? De cet aveuglement des institutions policières, judiciaires, sanitaires qui savent mieux que les parents et sont incapables de se remettre en question ?

D’un enfant déjà enfermé dans sa tête seul avec ses terreurs, la solution toute trouvée est l’enferment soit en prison soit en institut spécialisé avec pour seule aide : une médication inadaptée car elle ne soigne pas, elle déshumanise et le patient et ceux qui l’administrent…

Pourtant, pas une once de haine, de rancoeur dans ce livre. De la colère, oui ! Mais surtout de l’amour, un vase sans cesse débordant d’amour, de compréhension malgré la souffrance, la culpabilité insidieusement imposée par notre éducation, reflet d’une société hypocrite aux oeillères bien accrochées.

Dès le départ nous savons qu’une procédure judiciaire est en cours et que certaines informations ne peuvent être données, que les noms, lieux etc. ont été modifiés afin de respecter le secret de l’instruction ainsi que les parties. La presse s’en est aussi fait l’écho…

Suprême délicatesse, dans son avertissement, l’auteure s’excuse par avance je cite :

« Mes mots et mes pensées sont parfois violents et cruels. Je demande donc sincèrement pardon aux personnes qui peut-être se reconnaîtront dans ce récit de vie et à ceux dont un de leur proche est mentionné ».

Je termine cet article par la seule question qui vaille :
– C’est quoi maman être gentil ?

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