Pourquoi lire ce livre ?
Une enquête avec des enfants victimes ou meurtriers, mettant les nerfs de chacun des protagonistes à rude épreuve. Dur et émouvant à la fois, ce récit bouleversant est fort heureusement émaillé des états d’âme de l’inspectrice D.D. WARREN, provoquant ainsi un sourire salvateur tout au long de la lecture…
Résumé (de l’éditeur en 2014) :
Dans un quartier populaire de Boston, cinq corps sont retrouvés gisants. Il s’agit des membres d’une même famille. Tous une balle dans la tête, le père respire encore faiblement. De toute évidence, cet homme couvert de dettes a décidé d’assassiner les siens avant de se donner la mort. Appelée sur les lieux, l’enquêtrice D. D. Warren comprend immédiatement que l’affaire est plus compliquée qu’il n’y paraît : sur la table du dîner, six couverts avaient été dressés…
Lisa Gardner excelle une fois encore dans la maîtrise d’un suspense glaçant et la construction d’intrigues complexes qui bouleverseront le lecteur. Son meilleur livre. Et surtout un pur cauchemar… Philippe Blanchet, Le Figaro magazine.
Mon avis :
Je viens de finir la quatrième enquête de l’inspectrice de choc D.D WARREN, eh oui la quatrième alors que j’ai déjà lu sa dernière en date ! Celui-ci relate sa rencontre avec Alex qui va l’aider à tout point de vue pour admettre l’inimaginable, on pense souvent avec raison avoir tout vu quand on travaille dans la police depuis un certain temps, et, pourtant, on n’est pas forcément prêt à tout comprendre du fonctionnement de l’être humain, surtout quand il s’agit d’enfants.
Ce récit à trois voix et trois voies, nous fait vivre le syndrome du survivant, la solitude du parent d’un enfant sujet à des crises psychotiques ainsi que la quasi impossibilité des enquêteurs à saisir ces souffrances dans leur ensemble.
Chacun subit, tente d’agir au mieux malgré les questions restant sans réponses la plupart du temps.
Bien sûr il y a un vrai méchant, ouf !
Une porte s’ouvre aussi sur de nouvelles façons d’appréhender les traumatismes infantiles puisque la chimie médicamenteuse a non seulement des effets pervers mais en plus des bénéfices limités…
Il me semble que le mieux pour vous donner la substance de ce roman comme de mon ressenti est de vous rapporter ce Lisa GARDNER écrit dans les dernières pages consacrées aux notes et remerciements de l’auteur :
» Quand on entend parler d’un élève de cours préparatoire renvoyé pour violence, on se fait souvent une certaine idée de ses parents. Vous savez, ce sont des parents qui s’en fichent, qui ne s’investissent pas, qui sont peut-être eux-mêmes violents. Je suis donc restée stupéfaite, il y a deux ans, quand l’enfant caractériel n’était pas un inconnu, mais le fils d’une amie proche. En tant que parents, son mari et elle étaient aimants, capables et présents. Et pourtant, ils avaient le sentiment de perdre la bataille pour sauver leur enfant.[…]«
En substance, un enfant qui refuse systématiquement de s’habiller n’est pas un sale gosse, il souffre de troubles mentaux si graves que le simple fait de porter des vêtements est pour lui équivalent à une brûlure au 3ème degré !
De quoi nous donner à réfléchir, à tenter de voir au-delà des apparences et à être plus prompt à l’empathie qu’au jugement il me semble…
Bonne lecture et à bientôt
Aliana 62
25/11/2024
