Plus rien ne supporte
Verrouillée est ma porte
Tristesse infinie
Colère et déni
Car de douleur je suis percluse
Au fonds de moi je vis recluse.
La vie est belle pourtant
La mienne l’est tout autant
Or plus rien ne supporte
Et verrouillée est ma porte.
Épuisée par tant d’efforts
Je retourne dans mon fort
En repliant mes aile blessées
Sans moi le monde je laisse aller
Puisque plus rien ne supporte
Et que verrouillée est ma porte.
Pourtant un jour il faudra bien
Que je renaisse, retisse le lien
Penser qu’ainsi va la vie
Que j’en aie ou non l’envie
Cesser de pleurer sur mon sort
Chercher l’élan, reprendre mon essor
Mais plus rien ne supporte
Et verrouillée est ma porte.
Comment trouver la force ?
Comment gratter l’écorce ?
De cette énorme armure si redoutable
Dans laquelle pourtant il n’y a qu’une table !
Où suis-je, où vais-je, dans quel état j’erre ?
Cette folie ne serait-elle que passagère ?
Tant plus rien ne supporte
Que verrouillée est ma porte.
Pourtant je cherche des clés
Pourquoi ´des clés ´ ce sont mes clés !
Enfin grâce à mon passe
Voici le tour de passe passe
Tout s’éclaire
Tout s’aère
Encore rien ne supporte
Mais déverrouillée est ma porte.