CAP CANAILLE


Il est magnifique mais porte bien son nom, peuchère !

GENRE : POLAR

Pourquoi lire ce roman ?
C’est un polar, un vrai de vrai, un pur de pur ! Du poulet dans son jus, élevé dans les différents poulaillers de La Maison Poulaga…

RÉSUMÉ et biographie de l’auteur:

Y a du pedigree dans l’air avec cet auteur…

Le petit plus :
2 liens qui expliquent et indiquent tous les lauréats de ce prix :
Le Prix du Quai des Orfèvres et la maison d’édition, ça ne date pas d’hier !

Je suis totalement ignare en matière de prix littéraire, en fait ils ne m’intéressent guère, mais celui-ci je vais le pister, le traquer, le fliquer, lui coller aux basques, le débusquer et le pincer chaque année, pendant la période de chasse uniquement, bien sûr. La bête se montre en général au mois de novembre… Rendez-vous noté sur mon agenda !

Mon avis :
Je ne connaissais pas l’auteur, inutile de vous dire que je vais me procurer ses deux livres précédents ! Peut-être deviendra t-il l’un de mes ‘chouchous’, allez savoir… Mais, bon, Olivier Marchal quand-même, sacrée référence très à mon goût … Bien sûr il y a une enquête qui fait des petits façon poupées russes, des personnages au caractère bien trempé et des blessures à l’âme.
C’est un peu la loi du genre n’est-ce pas ?

Pour autant, on s’approprie le dévouement, la passion du métier à l’origine de l’engagement ou s’imposant d’elle-même en cours de carrière.
Trop fort Monsieur GAVAT !

Le style est alerte, le propos précis et imagé, on sent le vent dans nos cheveux, les embruns et le clapotis de la mer… Plus difficile à faire en ce qui concerne l’aspect plus morbide, mais perso je ne m’en plains pas, mon imagination suffit amplement !

On respire l’esprit de corps, résultant des heures innombrables passées ensemble : dans les recherches souvent vaines des pistes diverses et variées ( avariées ?!), dans les planques sans fin, dans l’action réussie ou ratée, mais, surtout, dans la perte d’un collègue, quel que soit son grade ou son service. Le prix très, trop lourd du sang à payer pour nous protéger.
Bref, la réalité vécue de l’intérieur et non la vision caricaturale des médias…

Les failles de chacun se dévoilent au fur et à mesure, en fonction du moment, du caractère et contribue d’autant plus à la cohésion du groupe. On peut être loin des yeux selon les opportunités de carrière, mais jamais bien loin du coeur dans l’adversité.

C’est justement cela que j’ai tellement apprécié dans ce roman.

En effet, malgré les vilains-pas beaux qui ne dérogent à aucune des règles du genre, j’ai ressenti un certain optimisme, on est loin des flics désabusés qui carburent à l’alcool et autres trucs plus ou moins licites.
On y voit aussi les liens étranges qui peuvent se tisser entre flics et truands, comme le rapportent les témoignages réels émanant autant d’anciens truands que d’anciens flics.

On trouve aussi dans ce roman le récit savoureux du choc des générations tout en gardant respect et affection, où les anciens se demandent parfois s’ils ont encore leur place dans ce monde en perpétuelle évolution, se font un devoir de transmettre le témoin (si j’ose dire !), en passant petit à petit le flambeau aux nouveaux dans lesquels ils se reconnaissent bien souvent.

Même les nombreux acronymes, dont seules les administrations du monde entier ont le secret, passent comme une lettre à la poste, grâce aux indications en bas de page.

Un délice supplémentaire : la rencontre entre les policiers parisiens, têtes de chien, et marseillais, têtes de niais !, mais des titis aux minots, on finit par se comprendre et travailler de concert…

C’est aussi cela la Grande Famille des Condés ! (je suis très fière de celle-ci ).

La résilience est présente, active, compréhensive, regardant avec bienveillance et inquiétude parfois, le relâchement des troupes, plus souvent potache que méchant ou mesquin.

Bien sûr, je ne vous dis rien de l’enquête, pas mon genre !, où serait votre plaisir ?

Bref, ne ratez pas ‘Cap Canaille’, autant le site que le livre !

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