
Fragments d’une mémoire dans l’inquiétude de ce qu’elle ne sait dire, prénoms qu’elle ne sait attribuer, noms de lieux qu’elle évoque en exil. Dans sa prose rieuse, angoissée pourtant, Philippe Annocque ressuscite les souvenirs de sa mère, s’empare de ses mots dans un très bel exercice de partage. Les singes rouges restitue les trouées de cette enfance entre Guyane et Martinique, dans les silences et les reprises l’auteur y invente une identité délavée, inquiète, vivante
Les singes rouges Philippe Annocque — La viduité